Les risques psychosociaux (RPS) constituent un défi croissant dans le monde du travail moderne. Actuellement, environ 30 travailleurs•euses québécois•es sur 1 000 sont absents chaque semaine en raison de problèmes de santé psychologique.1 Globalement, l’OMS estime que 12 milliards de journées de travail sont perdues chaque année pour cause de dépression ou d’anxiété, ce qui coûte près de mille milliards de dollars à l’économie mondiale.2 Une charge de travail accentuée par un manque de ressources, des relations interpersonnelles complexes et l’essor du télétravail ne sont que quelques facteurs qui peuvent contribuer au développement des RPS.
Pour les employeurs, il est crucial de comprendre ce phénomène, mais surtout ses conséquences touchant directement la productivité des employés•es et les coûts générés par l’absentéisme et la perte de productivité.
Comprendre les risques psychosociaux
Les RPS englobent un ensemble de facteurs et de situations dans le milieu de travail qui peuvent avoir un impact négatif sur la santé mentale, émotionnelle et sociale des employé(e)s. Ils incluent des éléments tels que le stress, l’épuisement, les conflits interpersonnels et le manque de soutien social. En effet, les RPS ne sont pas uniquement un problème individuel, mais résultent souvent d’interactions complexes entre les individus et leur environnement professionnel.
Une nouvelle réalité qui pèse sur les employés•es
Plusieurs facteurs peuvent contribuer à l’émergence des RPS. Les exigences professionnelles, les délais serrés et les charges de travail peuvent conduire au stress et à l’épuisement. Le manque d’autonomie et de contrôle sur le travail (micromanaging), ainsi que les relations conflictuelles avec les collègues, sont également des sources de RPS connus.3
Cela dit, nous ne pouvons écarter la montée du télétravail, accentuée par la pandémie de COVID-19, ainsi que la pénurie de main-d’œuvre. Cette nouvelle réalité amplifie les risques qui pèsent sur la santé des travailleurs. D’ailleurs, la fatigue, l’anxiété et l’isolement sont davantage observés aujourd’hui.
Conséquences individuelles et organisationnelles
Les conséquences des RPS peuvent être préjudiciables, à la fois pour les individus et les employeurs. Sur le plan individuel, les employés•es exposés•es à des RPS peuvent développer divers symptômes tels que l’anxiété, la dépression, l’insomnie et la fatigue chronique. Ces problèmes peuvent avoir un impact sur leur performance professionnelle et leur engagement au travail.
Au niveau organisationnel, les RPS peuvent entraîner une baisse de la productivité, une augmentation de l’absentéisme et une diminution de la qualité du travail. N’oublions pas que ces problématiques peuvent représenter des coûts importants pour une organisation. Les coûts associés à un cas d’invalidité sont trois fois supérieurs à ceux engendrés par un•e employé•e travaillant normalement.4
Prévention, sensibilisation et leadership
Certes, les RPS représentent un défi. En 2022, seul 35 % des pays déclarent disposer de programmes nationaux de promotion et de prévention de la santé mentale liée au travail.5
Les employeurs doivent adopter une approche proactive de prévention et de gestion. Cette perspective préventive repose sur des piliers essentiels, visant à créer des environnements de travail favorables à la santé mentale et à la productivité. Voici quelques pistes :
- Évaluation des RPS : Les employeurs auraient avantage à mener des évaluations pour identifier les facteurs de risque psychosociaux au sein de leur milieu de travail. Cela peut impliquer des rencontres auprès des employés•es et des analyses de la structure organisationnelle de l’organisation.
- Sensibilisation et formation : Sensibiliser les employés•es et les gestionnaires aux RPS, à leurs causes et à leurs conséquences est essentiel. Une formation sur la gestion du stress, la communication efficace et la résolution de conflits peut contribuer à améliorer la dynamique au sein de l’organisation.
- Promotion du bien-être : Encourager une culture du bien-être en mettant en place des programmes de santé mentale et des activités de détente, ainsi qu’en favorisant l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle peut contribuer à réduire les risques.
- Soutien et leadership : Les dirigeants•es et les gestionnaires jouent un rôle crucial dans la prévention des RPS. Ils doivent être à l’écoute des employés•es, encourager le dialogue ouvert et agir rapidement pour résoudre les problèmes qui surviennent.
- Repenser l’organisation du travail : Tenter de réduire les charges excessives, accorder plus d’autonomie et favoriser un environnement collaboratif peut aider à réduire les RPS.
Prise en charge de l’invalidité
Pour conclure, les risques psychosociaux en milieu professionnel requièrent une attention soutenue. Prendre conscience de leur impact, identifier leurs origines et assurer une réaction rapide face aux situations d’invalidité sont des éléments cruciaux.
Chez Ducore, nous sommes à vos côtés pour aborder les cas d’invalidité de manière proactive. Nous nous engageons à préserver la santé mentale de vos ressources grâce à notre tout nouveau service de psychiatrie intégrée.
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- Commission de la santé mentale du Canada
- Organisation mondiale de la santé – L’OMS et l’OIT appellent à de nouvelles mesures pour s’attaquer aux problèmes de santé mentale au travail
- INESS – COVID-19 et la détresse psychologique et la santé mentale du personnel du réseau de la santé et des services sociaux. Page 7.
- Portail de l’Assurance : Telus Santé voit des économies de couts dans la prise en charge des employés de leur santé. https://portail-assurance.ca/article/telus-sante-voit-des-economies-de-couts-dans-la-prise-en-charge-des-employes-de-leur-sante/
- Organisation mondiale de la santé – L’OMS et l’OIT appellent à de nouvelles mesures pour s’attaquer aux problèmes de santé mentale au travail